Débriefons la visite

Aaron -

Nous fîmes un tour plutôt rapide de la maison, après tout, même si elle était grande, il n'y avait pas grand chose à voir. Un salon était un salon, une chambre était une chambre. A part penser comme Thierry Henry une veille de match de qualification, je pouvais remarquer que la villa avait l'air de plaire autant à Aaron qu'à moi. "Et sinon, tu penses que les lits sont tournants?" demandai-je, innocemment. Nous rîmes tous les deux et sortîmes de la villa pour nous installer sur la pergola. Je retirai mes chaussures qui commençaient sérieusement à chauffer mes talons, et allongeai mes petites jambes sur les coussins de la pergola. Aaron s'installa à quelques centimètres. Je sortis de mon petit sac, assorti à ma robe, que j'avais posé à mes côté, mon paquet de cigarettes, dont la marque avait été cachée par un bout de scotch noir. Chut chut pas de marques, me suggérait ma mémoire qui se souvenait d'un des sketches des Nuls. Je glissai la cigarettes entre mes lèvres et l'allumai, concentrée sur la flamme, priant pour ne pas qu'elle s'éteigne. Je tendis le paquet à mon camarade qui se fit une joie de plonger la main dedans. Je reposai ensuite le paquet près de mes cuisses et retirai enfin le bâton de mes lèvres pour recracher la fumée. Fumer n'était pas une de mes occupations favorites, mais aussi stupide que cela pouvait paraître, cela pouvait aider à briser la glace ou nouer des amitiés. En tant que barmaid, j'en savais un rayon sur le social. Nous nous regardâmes un petit moment sans rien dire, jusqu'à ce qu'un petit rire gêné s'échappe de mes lèvres. "Sympa tes tatouages", commençai-je. "Tu en as d'autres, à des endroits plus... inaccessibles?" m'enquis-je, d'un air mutin.

La villa était assez impressionnante, la beauté des différentes pièces insolente. Peut-être trop d'ailleurs. On se croirait plus dans MTV Cribs que dans le nouveau Loft Story. Les producteurs avaient tout de même beaucoup de gout. Que ça soit la piscine sublime, le salon luxueux, la cuisine gigantesque ou la salle de bain digne du George V, on se croirait dans un catalogue déco. Je traverse les pièces les mains dans les poches, derrière le feu brulant de la robe de Jazzy. Je baisse les yeux sur ses collants, tentant d'apercevoir une fesse ou deux, qui sait, au premier coup de vent. Mais elle s'arrête au milieu des lits vert turquoise. Chambre un peu gamine en apparence mais il n'en fallait pas beaucoup pour vite l'interdire aux moins de 16 ans. Ma pensée coquine rejoint la sienne, dite tout haut. Nous en rions un peu puis quittons cette pièce. A bientôt lit numéro 2, peut-être auras tu de mes nouvelles plus vite que prévu.

Je saute sur la banquette ornée de coussins en poussant un grand soupir. C'est fatiguant la limousine, le maquillage et le public en délire. Dans une semaine je prévois un gros coup de mou, à force de rien foutre de mes journées. Jonglage, piscine et Tropicana, ça allait être bien, ça allait être très bien même. Cigarette ! Quelle bonne idée. Ça faisait au moins...deux heures que j'avais pas tiré une taffe. Je lance un "Thanks" par réflexe à ma nouvelle amie et ne prend que peu de temps pour sentir la fumée dans mes poumons et jouir de cette présence, comme le gros maso que je suis. Au bout de vingt secondes, rien d'intéressant à partager ne m'étant venu à l'esprit, un petit rire de crispation sortit de son sourire angélique. Je fis de même après sa question à peine indiscrète -j'aimais cette façon de me rentrer dedans (a). "Of course, mais il est encore trop tôt pour te les dévoiler..." Je jette un oeil à ma montre. "22h30, la soirée ne fait que commencer". Je souris et tente d'enchainer, pointant du regard sa main droite. "J'ai vu que tu en avais un sur le doigt, il représente quoi ?" Comme quoi, je n'avais pas fait que lui reluquer le derrière...

C'était assez marrant de l'entendre mélanger anglais et français. A vrai dire, j'étais presque bilingue en anglais, après avoir eu la meilleure note de ma classe au bac, j'avais passé tout mon temps libre à regarder séries et films en version originale uniquement. Je ne me considérais pas comme bilingue mais j'étais vraiment très à l'aise, et donc je pourrais très bien comprendre mon interlocuteur américain si jamais il ne trouvait pas ses mots en anglais. Je commençais à apprécier sa répartie et son humour plutôt moqueur, pas très loin du mien. Si ça continuais comme ça, je pouvais affirmer que je venais de me faire un nouvel ami. Sa répartie frappa encore une fois lorsqu'il fit planer le mystère sur ses propres tatouages. A vrai dire, j'avais lancé cela comme ça, pour parler de quelque chose, mais s'il voulait en parler, et bien allons-y! Je tirai une nouvelle fois sur ma cigarette et déposai les cendres de celle-ci dans un cendrier posé sur la table basse. Sa question sur mes tatouages me fit sourire. Pour toute réponse, je déposai mon doigt sur mes lèvres afin qu'il puisse un peu mieux admirer celui qui s'y trouvait. Un "Sssh" qui demandait le silence. Mes lèvres s'étirèrent de façon mutine. Je fis ensuite passer ma cigarette dans l'autre main pour lui montrer l'autre doigt, où il était écrit "love". "J'en ai d'autres encore..." Je soulevais ma chevelure ébène, et me retournai légèrement, pour qu'il admire la petite traînée d'étoile sur le haut de ma nuque. Je lui indiquai également le petit "x" qui se trouvait sous mon oreille, et les notes de musique sur le haut de mon pied. "J'en ai un autre, mais il faudra attendre pour le voir. Je ne vais quand même pas me mettre à poil dès le premier soir..." annonçai-je en levant les sourcils deux fois de suite, comme s'il comprenait ce que j'insinuais. Un petit rire suivit. "Je ne les regrette pas, mais je pense que je vais m'arrêter là." Pour changer de sujet, je continuais."Dis-moi d'où sort ce français si parfait."

Je jarte deux trois coussins pour me faire une meilleure vue de son postérieur...euh de son tatouage lorsqu'elle se retourne. J'ai le coude collé au canapé et une vue transversale, je pouvais donc entrevoir ce qui se tramait sous sa minuscule robe écarlate. Un petit rictus naquit au coin de mes lèvres après son insinuation perverse. Apparemment, nous avions ce gout pour les allusions douteuses en commun. Je lui demande d'un signe de tête de faire tourner le cendrier et quand elle me questionne sur mes bases de français, je fuis son regard et tapote sur ma clope. "I don't know what you're talking about..." Mes yeux se relèvent sur elle mais je reste muet, arborant simplement un nouveau rictus, tirant sur la tige de nicotine. Un petit silence puis j'extirpe toute la fumée disponible dans l'air avant d'enchainer. "Nan je plaisante...Thesaurus...et puis une grande dose de films français" Dis-je en souriant bêtement. "I know hum..." Ma main flotte dans le vide et la fumée avec. "...Catherine Denouve, Gerarde Depardieu...and Juliette Binouche" Un nouveau sourire débile et je pose ma cigarette sur le cendrier. C'était un cliché bien entendu, je connaissais aussi Alain Deloune et Claire Chaizzalle.

Je profite de mes mains libres pour me repositionner sur le canapé gigantesque. J'enlève mes bottes noires du bout des pieds pour ainsi avoir mon corps entier sur le sofa. J'ai toujours la tête dans ses -jolis- pieds et cette vue sympathique mais plus personne ne pouvait s'asseoir et ainsi interrompre notre conversation pas moins agréable. Je la regarde tirer sensuellement sur sa cigarette *BIP* avant de reprendre possession de la mienne. "Tu viens d'où ? De Martinique c'est ça ?" Ajoutais-je, sur de moi.

L'écouter massacrer les noms de mes acteurs favoris m'arracha un éclat de rire, qu'on a certainement dû entendre depuis le jardin, où le petit groupe de candidats faisaient encore connaissance. Ou plutôt, ils avaient déjà dépassé ce stade et en viendrait bientôt aux mains, à en juger le choc des cultures entre la Russe et la Californienne. Je leur jetais un regard absent avant de revenir vers l'Américain. C'était rare de voir un homme de son âge, surtout un étranger, s'intéresser autant aux films de la nouvelle Vague. Il était bien dommage que nous n'eûmes pas une collection de DVDs à notre disposition dans la maison, mais je pouvais être sûre que nous saurions rattraper cet impasse une fois sortis d'ici... le plus tard possible, bien évidemment. Je l'observai s'installer plus confortablement sur le canapé du coin de l'œil, ne me gênant pas pour détailler son corps d'Apollon. C'était l'avantage des télé-réalités, toujours des Beaux Gosses -pour citer l'affreux Vandetta. Après on pouvait être déçu de la taille de leur cerveau, comparable à celle d'un pois chiche, mais il suffisait que le bellâtre ferme sa bouche pour ne plus avoir y penser. J'espérais qu'Aaron n'entrait pas dans cette catégorie, et à en juger par son goût pour les acteurs des années soixante et soixante-dix, je pouvais avancer qu'il était intelligent, en plus d'être mignon.

Sa question me fit sourire. J'avais tellement l'air de venir des îles? "Qu'est-ce qui te fait dire ça? " demandai-je en riant. Je n'attendis même pas une réponse, et continuai. "Non de Guadeloupe. Mais je te pardonne d'avoir confondu ces deux îles." Mon œil droit cligna en sa direction. "Alors, la cité des anges, je suppose que c'est aussi magnifique qu'on le dit..."

Je coince ma silhouette dans l'angle et tourne la tête vers les autres candidats en même temps qu'elle. Il avait l'air de se passer des trucs super chouette du côté des transats. Une grande blonde, jupe à ras la salle de jeux et débardeur moulant, faisait chauffer l'auto-bronzant de ma compatriote californienne. Pendant que les filles se lançaient des petites phrases toutes faites, Mickey Man et Pocahontas s'éclipsaient pour sauver la souris aux grandes oreilles de son naufrage alcoolisé. Rien de bien passionnant en somme, mais les couples se formaient. Indubitablement, pensais-je en posant mon regard sur la française. Ne pouvant pas en placer une, je me reconcentre sur ma cigarette. Quand vint le moment de parler de moi à nouveau, je pris mon temps pour sortir une rangée de petits cercles de fumée en regardant le ciel. "Gorgeous...la coke, les prostituées, l'alcool, les soirées, les mecs déguisés en Shrek sur Hollywood Boulevard..." Je me marre intérieurement et la regarde de nouveau droit dans ses yeux de félin. "La ville rêvée, quoi." Ou pas, d'ailleurs. Nan mais j'adore cette ville, MA ville, mais LA c'est aussi et surtout la galère avec un grand G. La vie n'est pas aussi rose qu'à la télé, tout le monde ne s'appelle pas Marion Cotillard -ouh, bien prononcé celui là ! Pour un glandeur comme moi, c'était la ville parfaite, cela dit.

"Dis moi plutôt comment c'est la Guadeloupe, ça doit pas être aussi scintillant que LA, pourtant c'est pas si loin, si?" Ouais bon, j'ai eu D en géo, lâchez moi un peu.

Une dernière bouffée de nicotine et j'écrasai la cigarette dans le cendrier. Los Angeles était une ville magnifique, je n'avais malheureusement pas les moyens de le vérifier par moi-même mais j'avais longtemps regardé -et bavé devant- des photos de la fameuse cité des anges. Il m'en donnait un portrait peu reluisant mais je saisissais totalement l'ironie de ses propos. Un petit rire s'échappa de mes lèvres lorsqu'il prononça le nom de l'ogre vert. "Oooh, j'adore Shrek," commentai-je, d'une voix traînante, révélant à moitié la partie encore enfantine de moi-même. Heureusement, celle-ci ne s'affichait pas autant que celle du grec et son t-shirt Mickey. Son interrogation sur mon île me ramenait directement à une nostalgie à peine cachée. Il était certainement facile pour tout le monde ici de quitter sa famille et ses amis, mais pas pour moi. J'haussai les épaules, comme si je voulais chasser cette mélancolie passagère. "C'est plein de bananes..." lançai-je, pratiquant le même genre d'humour pour décrire mon pays d'origine. "Y a des coins magnifiques," continuai-je. "Malheureusement ils sont réservés aux richards qui viennent en vacances..." Je roulai des yeux suite à ma remarque. Souhaitant éviter le sujet, je passai à autre chose. "Ca m'intrigue. Je veux dire, un américain s'intéressant à la culture française, à des acteurs de renom, à des films magnifiques, je trouve ça génial mais c'est presque trop beau pour être vrai! Tu as vu quoi exactement?" demandai-je, évitant encore soigneusement de révéler mon obsession pour les années 60 et donc ces films, que je connaissais presque par cœur.

Shrek is awesome. Shrek est plein de bananes lui aussi, pensais-je tout bas. Elle passe rapidement sur ses origines et revient à moi, ce qui m'intriguait légèrement. Elle avait bien insisté sur le mot 'richard' qui, selon ma mémoire approximative, devait être une amplification du mot 'riche'. Avait-elle expressément exagéré ce terme -mon dieu quel vocabulaire extraordinaire- parce qu'elle ne faisait justement pas partie de ces gens là ? Elle change de sujet mais je lis sur son visage une pointe d'amertume, voir de colère isolée. Solidaire et compréhensif, j'accepte le nouveau virage dans notre conversation. Le 'trop beau pour être vrai' me fit sourire, comme si elle n'aurait pas imaginer un mec de mon allure regarder des films aussi sophistiqués. Ça aurait pu en froisser certains mais là encore je n'étais pas de ce style là. "Bah quoi ? Ça te choque ? Tu pensais que les mecs comme moi regardent MTV toute la journée ?" Dis-je, moqueur, avant de revenir à la question initiale. Bonne question d'ailleurs. Je faisais le malin mais ma mémoire flanchait -comme souvent. Serait-ce pendant ces dimanches ennuyeux que j'avais nourri le vieux magnétoscope de mon tout premier taudis ? Je creuse dans mes souvenirs, et c'était en général un véritable exploit d'en extraire quelque chose. Mais la choucroute sublime de Catherine m'avait marqué dans un film de Truffaut. "Le dernier métro..hum, Les valseuses, Borsalino,...c'était du..charisma, par rapport aux stars d'aujourd'hui" Ajoutais-je en roulant des yeux à mon tour.

Et bien oui, je n 'avais pas osé lui avoué, mais en effet, je l'imaginais bien devant MTV toute la journée, non pas que ce soit si négatif en soit. Personnellement, j'avais l'air d'être une fille passant ses samedis soirs dans toutes les boîtes de nuit de la ville, buvant comme un trou pour finir à vomir dans le premier caniveau. Le samedi soir je travaillais, j'étais en effet en boîte de nuit mais plutôt derrière le comptoir, ramassant les pourboires -pas souvent généreux- des clients. Je rentrais tard et dormais quatre ou cinq heures, passant ma journée sur mon ordinateur, regardant des vieux films français ou des séries américaines, écouter du Gainsbourg et du Gréco, rêvant d'un jour m'installer à Paris et diriger une entreprise de boîte de nuit. Rêve que je pensais impossible jusqu'à cette émission, l'espoir devenait possible. Un peu. Je ne savais encore pas qu'elle était l'histoire de chaque autre candidat, et plus particulièrement Aaron, mais j'étais pressée de découvrir tout cela. "En effet, cette époque à quelque chose de magique..." Je m'interrompis quelques secondes, sans raison précise. "De la fin de la guerre aux années 80, je veux dire. Les trentes glorieuses..." J'étais consciente d'employer un vocabulaire qu'il ne comprenait peut-être pas. "C'était une belle période en France, tant pour la culture que pour l'économie." Il n'en était pas de même sur mon île, la vie a toujours été pauvre et le sera certainement toujours. Si seulement ma famille avait déménagé en métropole, pensais-je avec nostalgie, encore une fois. Je m'étonnais moi-même, c'était certainement l'effet des caméras, je devais vite me reprendre et ne plus penser à tout cela. Mon sourire revint et je relevais la tête. "Déjà vu La Piscine? Delon, mon acteur préféré." Si j'avais pu être Romy, pensai-je en frémissant. Cette scène était une des plus sexy que je n'avais jamais vu. Un jour, peut-être, je la recréerai, pensai-je.

Le silence après mon intervention sur MTV me vexait plus que sa question initiale. Demain sur vos écrans de télévision, il sera sans doute sous-titré à ce moment précis: 'Aaron n'a pas l'air d'apprécier'. Enfin bon, j'allais pas la bouder non plus mais elle avait véritablement pensé que mon jean trop serré et mon t-shirt fripé n'inspirait pas forcement le respect cérébral. En même temps, tout à l'heure, en voyant sa banane sur la tête -encore un truc en commun- sa robe ras les cuisses et ses talons hauts, je l'imaginais pas regarder des films de la nouvelle vague française. Les apparences pouvaient être trompeuses, et cette émission était aussi là pour le démontrer. Enfin bon la conversation continue pendant que ma cigarette se consume entre mes doigts. Je tire une longue taffe avec le pouce et l'index, puis jette le cadavre dans le cendrier qu'elle me tend. Je l'écoute attentivement quand elle tente d'expliquer une part de l'histoire de son pays. Cependant son visage traduisait un certain détachement qui me faisait penser qu'elle ne s'incluait pas forcement dans cette France là. Le sujet m'intéresse, je vais pour embrayer là dessus mais elle coupe mon élan en revenant au sujet précédent. Il est désormais clair qu'elle a le volant en main et qu'elle changeait de file si l'envie lui venait. Révélateur du caractère de la belle guadeloupéenne ? Seul l'avenir le dira. En attendant, je prend le temps de réfléchir à sa question. Delon c'est Borsalino, donc..."Non, je ne crois pas...c'est avec Romy ou...Birkin ? Tu vas me le dire..." Avant qu'elle ne me réponde, j'enchaine. "...Mais de toutes les manières, tu vas t'arranger pour me le faire découvrir, pas vrai ?" Dis-je, malin. Il était impossible de voir une télévision dans un endroit pareil, d'où ma réflexion. Elle était maintenant obligé de me revoir après cette aventure. Après tout, la Californie et la Guadeloupe, c'est pas si loin, right ?

L'ambiance avait l'air d'être plombée d'un coup. Étonnant de la part de deux bout-en-trains comme nous. Néanmoins je ne me laissais pas abattre et j'avais plus d'un tour dans ma manche. Il ne connaissait pas la Piscine, peu importait. Il y avait tellement de films à voir qu'il était normal d'en avoir oublié certains. Même si celui-ci était un classique. J'haussai les épaules, et recevais son invitation au pied de la lettre. "Bien sûr, ça me ferait très plaisir." Je souris machinalement et me levai d'un bond. Je tendis ma main pour qu'il se lève à son tour. "Viens, on va pas rester là toute la soirée!" Je lâchai sa main une fois qu'il fut debout et nous nous retrouvâmes assez proche. Nous n'avions pas été aussi proche depuis le début de l'aventure et de la soirée. "Parler piscine m'a donné envie. Allons la tester!" proposai-je avec entrain. Je le vis acquiescer. Alors je pris la direction de la maison pour enlever ma robe. Aaron me suivit jusqu'à la salle de bains. "Tu peux me donner un coup de main s'il te plait?" demandai-je, lorsque nous fûmes arrivés. Je me retournai et lui présentai mon dos ainsi que la fermeture éclaire de ma tenue. Je vis la surprise se lire dans son visage à travers le miroir, pour ensuite faire place à l'amusement. La robe glissa à terre et dévoila mon haut de maillot de bain aussi écarlate que ma robe. J'enlevai ensuite mes collants et l'observai enlever ses vêtements avec un rictus amusé. "On fait la course?"