Testons la piscine !

Feat. Lucio

Et voilà, le jeu avait commencé ! Andrea avait attendu ce jour avec une certaine excitation, mêlée à de l’impatience, et voilà que tous les candidats profitaient déjà de leur première journée dans la maison. La soirée avait été animée, certains candidats s’étaient démarqués, tandis que d’autres avaient préféré rester en retrait. Les caractères pouvaient déjà se faire ressentir, mais Andrea avait appris à toujours se méfier des apparences, ces dernières étaient souvent trompeuses. La preuve avec sa plastique de rêve qui n’allait pas forcément avec son caractère. La nuit avait été plutôt courte, il n’était pas toujours facile en plus de dormir dans un nouveau lit comme ça, d’autant plus qu’elle le partageait avec le cubain. Dieu soit loué pour elle, il ne ronflait pas, et ne bougeait pas tant que cela ! Voulant profiter de ce soleil niçois, et de toutes les fonctionnalités et services que leur proposait la villa, Andrea revêtit son maillot de bain deux pièces, et se dirigea sans plus attendre vers la piscine. De nombreux transats étaient présents autour. La piscine était grande, et profonde, ce qui ravit de suite l’espagnole. Elle posa une serviette, de la crème solaire sur un bain de soleil, et sans plus attendre, plongea avec grâce dans l’eau. Pour le moment, aucun candidat avait eu la même idée qu’elle, mais cela ne serait tarder.

La nuit avait été courte. Je n’avais pratiquement pas dormi mais ce n’était pas très important. J’avais l’habitude de peu dormir et encore l’heure à laquelle je mettais lever aujourd’hui relevait plus du miracle qu’autre chose. J’avais partagé mon lit avec une certaine Erica, plutôt jolie d’ailleurs. Je ne savais pas quel pays elle représentait mais ca n’avait pas été ma préoccupation première. Après une matinée de farniente et un repas généreux, j’avais eu l’idée de rejoindre la piscine. Il fallait bien la tester à un moment ou un autre. Ni une, ni deux, short de bain sur les fesses, je me dirigeais vers l’extérieur et surtout la piscine. Le temps était en beau fixe. Le soleil niçois me rappelait étrangement celui de florence, le paysage en moins. Mes pas me portèrent donc jusqu’au rebord de la piscine où une candidate venait de m’offrir un plongeon parfait. Il ne m’avait pas fallu plus longtemps pour contempler la plastique de la candidate. Debout devant l’eau qui ondulait, je la cherchais des yeux. Il fallait bien que je mette un nom sur celle qui avait eu la même idée que moi. Elle remonta finalement à la surface. « Andrea. » lâchai-je, en m’installant au bord de la piscine. Les pieds dans l’eau, je m’amusai à les faire tourner, en observant la jeune femme. « Elle est bonne ? »

Andrea ne profita pas bien longtemps de la piscine pour elle toute seule. Rien d’étonnant à vrai dire, il faisait chaud, nous étions en pleine après midi, et se baigner était un loisir fort adapté à la saison. De toute façon, les candidats n’avaient pas grand-chose à faire dans la villa, alors, autant profiter de la piscine. Juste après son plongeon, Andrea était donc remontée à la surface. Elle passa ses mains sur son visage, pour éloigner ses cheveux mouillés de ses yeux, et c’est alors que son regard tomba sur Lucio, l’italien, avec lequel elle avait discuté lors de la soirée d’entrée. Depuis combien de temps était-il là à la regarder ? D’ailleurs, il prononça son prénom en s’installant au bord de la piscine. La demoiselle arqua un sourcil. « Lucio. » lâcha-t-elle, de la même manière, un sourire apparaissant sur ses lèvres. Puis, elle se mit à nager, pour rejoindre le bord, et posait ainsi ses bras sur le sol recouvert d’eau suite à son plongeon. Lucio était assis près d’elle, et elle leva la tête vers lui. « Oui, ça fait du bien par cette chaleur d’ailleurs. »

Andrea nagea vers moi, s’approchant du bord de la piscine. Je lui adressais un sourire et croisa son regard lorsqu’elle releva les yeux vers moi. « Oui, ça fait du bien par cette chaleur d’ailleurs. » Elle avait raison sur ce point. La chaleur était étouffante, sèche même mais je n’en avais pas conscience. J’avais l’habitude de cette température et Andrea devait être dans la même optique. L’Espagne et l’Italie était après tout connu pour leurs climats chauds. L’eau dans laquelle j’avais mis les pieds semblait effectivement à la bonne température. Je n’étais de toute façon pas frileux, elle pouvait bien être à 20° que j’aurais quand même plongé dedans. Plantant mon regard dans celui ambré de l’espagnol, je lui répondis « Tu devrais avoir l’habitude pourtant. » J’attrapais ensuite un peu d’eau dans ma main et me massais la nuque avec. Simple précaution. Je n’avais pas envie de mourir par hydrocution, du moins pas maintenant. « Tu es une espagnol pur souche ou genre un mélange ? » fis-je, le plus naturellement du monde. Il fallait bien commencer par quelque chose si je voulais faire connaissance avec elle.

Andrea avait l’habitude de ces températures, de ce climat méditerranéen, habitant sur la côte Ouest de l’Espagne. Mais lorsqu’il faisait chaud, il faisait chaud, peu importe si le corps est habitué ou non, pour rien au monde elle ne refuserait une baignade dans la piscine. Autant en profiter après tout, elle était vraiment grande, et profonde, le jardin était joliment arrangé, tout donnait envie aux candidats de passer du temps à l’extérieur. « Ce n’est pas une question d’habitude. Une bonne baignade ne fait du mal à personne, et la piscine me faisait carrément de l’œil depuis hier, alors… » Elle sourit, et posa son menton sur ses mains encore sur le bord de la piscine. Puis, il engagea la conversation sur les origines de la demoiselle. « Pure souche, et je vis à Barcelone depuis toujours. Et toi, pur souche j’imagine ?! »

« Ce n’est pas une question d’habitude. Une bonne baignade ne fait du mal à personne, et la piscine me faisait carrément de l’œil depuis hier, alors… » Un rire s’échappa de mes lèvres tendit que j’acquiesçais de la tête à ses dires. La production n’avait pas lésiné sur les moyens pour mettre les candidats à leurs aises. La piscine n’était qu’une touche dans le luxe, dans lequel je me trouvais. Je n’avais pas l’habitude d’être aussi chouchouté mais pourtant j’étais certain de m’y faire rapidement. J’avais après tout, une vie banale dans un petit studio à peine meublé. Mon métier ne me rapportait pas non plus des cents et des milles puisque je vivais principalement des représentations en boite de nuit mais j’étais heureux et c’était tout ce qui m’importait. « C’est vrai qu’elle est pas mal. Enfin la villa en générale est énorme. Dépaysement assuré. » Je lui décochais un sourire. « Pure souche, et je vis à Barcelone depuis toujours. Et toi, pur souche j’imagine ?! » Puis, tout en entrant à mon tour dans l’eau, je répondis à sa question. « Pur souche aussi. Florentin pour être exacte. Tu connais ? » Elle était donc bien une espagnol pur souche. J’avais bien vu juste.

Andrea profitait pleinement du luxe qu’offrait la villa, elle ne connaissait pas tout ça dans sa vie de tous les jours, vivant un petit appartement situé non loin du grand port de Barcelone. L’air marin était agréable, la vue jolie, mais elle manquait cruellement d’espace, et de confort. Elle n’avait pas les moyens de se payer tout ce qui se trouvait ici, et elle allait donc profiter de tout ceci, sans remord. La piscine lui avait donné envie hier, lors de leur arrivée, il était donc normal qu’elle la teste dès le lendemain. Ce n’était pas tant une question de chaleur difficile à supporter, mais juste une forte envie. « C’est sûr qu’on a pas tous la chance de vivre dans une maison pareille… » répondit-elle. Elle enleva ensuite ses bras du bord de la piscine, et recula de quelques mètres. Elle avait envie de bouger, de nager. Néanmoins, elle écouta Lucio, et prit le temps de lui répondre. « Ah, Florence ! Je connais oui, j’y suis allée deux, trois fois, en vacances. » Bon souvenir de vacances d’ailleurs. « Bon, tu comptes rester assis comme ça toute l’après midi, ou tu viens te baigner ? » lança-t-elle, amusée, en se remettant à nager.

« C’est sûr qu’on a pas tous la chance de vivre dans une maison pareille… » Par cette simple réponse, je compris rapidement qu’elle non plus ne vivait pas dans le luxe. Ce n’était donc pas une fille d’un richissime espagnol. Tant mieux. J’avais toujours eu horreur des filles et des fils à papa qui ne connaissaient rien d’autre que les cuillères en argent et les draps de soie. Je lui fis donc part de mes déductions. « J’en déduis donc que tu vis donc dans un appartement, comme la majorité des gens ? » Je pris ensuite le temps de la regarder s’éloigner du bord de la piscine, tout en parlant de ma ville natale. « Ah, Florence ! Je connais oui, j’y suis allée deux, trois fois, en vacances. » Je lui adressais un sourire. Elle était donc déjà venue en Italie. Sans qu’elle ne s’en rende compte, je me sentis soudainement ignare. Je n’avais jamais quitté l’Italie, pas même pour aller visité les pays frontaliers. « Verdict ? » demandai-je, curieux de savoir ce qu’elle pensait de ma ville. On ne pouvait qu’aimer Florence de toute façon. La toscane était tellement plus jolie .. « Bon, tu comptes rester assis comme ça toute l’après midi, ou tu viens te baigner ? » Je pris son invitation au pied de la lettre. « J’arrive alors. » Sans plus attendre, je la rejoignis dans l’eau. La fraicheur du liquide m’arracha un frisson mais je ne fis pas plus attention que ça. « Tu as beaucoup voyagé alors ? » Puis, je me mis à nagé un peu avant de passer ma tête sous l’eau.

« Et oui, malheureusement. » répondit-elle, en riant. Mais bon, elle ne s’estimait pas malchanceuse pour autant, elle aurait aimé avoir un plus grand appartement, voire une maison avec jardin, mais la vie était chère, et elle n’avait clairement pas les moyens. Elle se contentait donc d’un 32m² sans se plaindre, et même si ce n’était pas le top du confort, elle avait appris à apprécier son lieu de vie grâce à sa localisation dans la ville, et son agencement. « Toi aussi, donc ? » Elle allait pleinement profiter de cette grande villa de luxe, et qui sait, si elle remportait le jackpot final, peut-être pourra-t-elle changer d’habitat pour quelque chose de plus grand. C’était un de ses projets d’avenir après tout. « Verdict ?! Il est difficile de ne pas aimer cette ville. » Le ponte et le palazzo Vecchio étaient les deux monuments dont se souvenait le plus la demoiselle, avec bien entendu la cathédrale de la ville. Elle s’était d’ailleurs baladée le long de l’Arno. Puis, Andrea invita Lucio à se joindre à elle dans la piscine, au lieu qu’il restait assis au bord. Il ne se fit pas désirer, puisqu’il se laissa glisser dans l’eau. Il lui posa une question, avant de passer la tête sous l’eau. Andy attendit qu’il remonte à la surface pour y répondre. « Beaucoup, je ne sais pas, mais j’ai visité quelques pays européens oui. Portugal, France, et Italie donc… Et toi, tu as déjà quitté ton pays natal ? »

« Toi aussi, donc ? » Je hochais de la tête avec un sourire aux lèvres. « Oui. » Je m’arrêtais un instant, repensant avec amusement à mon petit studio. Même si l’espace n’était pas ce qu’il y avait de plus grand, j’avais tout ce dont un mec célibataire pouvait avoir besoin. Dans mon cas, un lit, un frigo plein et une douche me suffisaient pour dormir et surtout pour vivre. Je n’avais pas à me plaindre puisque j’avais consciemment choisi cette vie. « J’habite un petit studio à Rome en faite. Florence, c’est ma ville natale. » J’accueillis ensuite son verdict avec enthousiasme. « Je suis heureux de savoir que Florence plait aux touristes. » Florence regorgeait d’endroit sympa autre que les monuments attitrés à la ville mais la plupart des touristes ne restaient que dans les rangs de leur guide. Je la rejoignis ensuite dans l’eau. Elle répondit à ma question après m’avoir vu remonter à la surface. « Beaucoup, je ne sais pas, mais j’ai visité quelques pays européens oui. Portugal, France, et Italie donc… Et toi, tu as déjà quitté ton pays natal ? » Mes yeux s’écarquillèrent. Je n’avais jamais visité autant de pays et je n’étais sans doute pas destiné à le faire. Je haussais les épaules, reprenant un air moins ahuris. « Et bien tu en as vu du pays. » commençai-je, amusé. « Non. J’ai toujours connu que l’Italie et puis la France maintenant. Mais j’aimerais beaucoup voyagé. J’espère d’ailleurs que mon métier m’aidera. Je compte aller à Ibiza l’an prochain. » Elle devait connaître, étant espagnol.

Lucio habitait donc lui aussi un petit appartement. Elle l’avait imaginé vivre à Florence, au vu de l’attachement qu’il éprouvait pour sa ville natale, mais la candidate fut bien surprise de le voir contredire cette pensée. Etonnée, et amusée, elle lui répondit. « Quoi ? Tu as quitté ta ville natale que tu aimes tant ? Comment as-tu fait ? » Elle rit. Son attachement pour Barcelone l’empêchait d’envisager un déménagement dans une autre ville. Alors, soit elle était vraiment faible, émotive, ou soit Lucio était très fort. Elle rit intérieurement. Il la rejoignit ensuite, et ils continuèrent ainsi leur discussion dans l’eau. L’espagnole nageait, n’aimant pas rester sur place dans la piscine, et répondait lorsque c’était à son tour de parler. « Ton métier ? Ibiza ? Hum, laisse moi deviner. Soi tu es DJ, soit je ne préfère pas savoir. » Elle rit à nouveau. Ibiza était réputée pour ses discothèques, mais elle était connue de la police pour ses trafics de drogue, et sa prostitution. C’était après tout la ville de tous les pêchés. Andrea y était allée plusieurs fois bien sûr, mais ce n’était pas l’île qu’elle préférait dans l’archipel des Baléares. Majorque était son endroit de vacances préféré, cette île était autant dans son cœur que Barcelone.

« Quoi ? Tu as quitté ta ville natale que tu aimes tant ? Comment as-tu fait ? » Je haussais un sourcil, surpris par ces questions. Oui j’aimais ma ville natale plus qu’aucune autre ville mais je ne regrettais pas ma vie dans la capitale italienne. J’avais toujours désiré gardé Florence comme un endroit où je pouvais me ressourcer, l’éloigner de ma vie professionnelle pour garder une certaine distance avec mes origines. Ainsi lorsque je rentrais à Florence, c’était pour un souffle nouveau et une bouffe d’oxygène. Je décidais donc de lui répondre, sincèrement. « J’ai eu mon premier emploi à Rome et j’avais besoin de garder Florence, comme seulement ma ville natale. Je veux dire, je travail à Rome mais Florence reste cette ville qui me donne de l’air fais. Et je veux que ça reste ainsi. » Je nageais un peu puis elle tiqua rapidement sur mon métier. « Ton métier ? Ibiza ? Hum, laisse-moi deviner. Soi tu es DJ, soit je ne préfère pas savoir. » Après tout, Ibiza n’offrait pas de grande possibilité niveau métier ‘officiel’. Je lui souris puis répondis, avec en train. « DJ. Bon j’ai pas encore un nom connu et reconnu dans le milieu mais je sais que ca viendra. »

Andrea plaisantait lorsqu’elle avait demandé comment il avait fait pour quitter sa ville natale. Elle espérait qu’il avait compris mais au vu de l’expression qui s’afficha sur son visage, elle comprit que non. Tant pis. Elle écouta attentivement sa réponse. « D’accord, je vois. » se contenta-t-elle de répondre, toujours un sourire sur ses lèvres. Peu importe si Barcelone était la ville de son emploi, elle resterait à jamais celle qui était une bouffée d’oxygène pour elle. Nageant un peu, découvrant des cercles de ses mouvements corporels, Andy questionna ensuite Lucio sur son métier. Elle avait vu juste, il était dj, rien d’étonnant au vu de son rêve de travailler à Ibiza. « J’espère que tu nous montreras ton talent dans la maison. » lâcha-t-elle, amusée. Danser, elle adorait ça.