Prime #1

Bonsoir à tous !

Qui n'a pas entendu parler d' Around The World à ce jour ? Cette toute nouvelle émission de télé réalité a créé un véritable buzz sur Internet, et je sais que vous mourrez tous d'envie de connaître les chanceux qui ont été choisi pour y participer. Mais, vous devrez attendre un peu, le suspens, il y a que ça de vrai. *rires*

Rappelons le concept, 14 habitants du monde entier devront vivre en colocation dans une sublime villa du Sud de la France, et bien entendu, vous n'en manquerez pas une miette. Pour cause ? Des dizaines et des dizaines de caméras ont été installés dans la maison, rien que pour vous. Le but ? Etre le dernier à résister à ce choc de culture pour remporter la modique somme de 100 000 euros.

Attention, je vous promet une soirée de folie. Le choix a été rude, les candidats vont vous surprendre... Mais je ne vous en dis pas plus. Découvrons tout de suite, les deux premiers candidats !

Après l'intervention de Juliette, une voix suave et féminine, un tantinet impertinente, se mit à résonner sur le plateau tandis qu'un portrait féminin dont le haut du visage était dissimulé venait d'apparaître sur l'écran géant.

Bonsoir à tous, je suis Esperanto et c'est moi qui écope de la lourde tâche de suivre les candidats jour après jour, et de vous relater tous leurs faits et gestes... surtout les plus répréhensibles. Comptez sur moi pour ne pas leur faire de cadeaux, et si vous ne me croyez pas, et bien, commençons tout de suite, avec un portrait plutôt corrosif de nos braves candidats.

Représentant Cuba...

LUCAS

Tout bon casting a son bad boy édulcoré, et Lucas, le Sud Américain très caliente semble avoir la carrure pour assumer ce rôle. Déjà Cuba transpire la drogue, le sexe, et la violence. Et notre candidat ne semble pas vouloir faire disparaître ce cliché bien au contraire. Soit il faut être profondément demeuré, ou alors particulièrement calculateur pour avouer à demi-mot avoir goûté à la drogue de nombreuses fois, et posséder une famille influente trempant dans des affaires plutôt louches. Cette mise en danger peut paraître stupide au premier abord, mais avouez que le garçon dangereux derrière des abords séduisants a de quoi faire mouiller sa petite culotte aux pré ados accro' à Twilight, n'est-ce pas ? En plus, il est avocat donc riche et par là même justicier. J'en suis sûre qu'il n'en faut pas plus aux plus jeunes d'entre vous pour voir se dessiner devant vos yeux le syndrôme Edward Cullen, en moins pâle. Après tout il s'estime un brin torturé, et souhaite retrouver ses dix sept ans... C'est là que je me dis que le petit Lucas a plutôt bien réussi son entrée en la matière. Ajoutez à cela qu'il avoue lui même rechercher dans le jeu, pourquoi pas, sa, je cite, "belle inconnue". Si ça ne marche pas dans la villa, je suis d'ores et déjà persuadée que le Cubain au sang chaud aura son gang de groupies hurlantes à sa sortie, tant son plan marketing me semble rôdé. Le problème de ce gendre idéal, c'est qu'avec une telle entrée en la matière, j'en attends beaucoup... Prends garde Lucas, tu risques rapidement de tomber du piédestal sur lequel je viens de te placer, si tu n'assumes pas ton côté calculateur aux dents longues. Alors un conseil, ne me déçois pas. Comment ça je mets la pression ? Moi ? Si peu. Mais La Havane sent tellement bon le cigare et la débauche que je n'attends qu'une chose : que la maison embaume.

Représentant la France...

JAZZY

Ne vous méprenez pas à cause de son prénom, Jazzy est bel et bien la petite Frenchie, le poulain de la production, donc. Non, je plaisante, nous ne sommes pas chauvins. Et là encore, malgré un physique de tigresse, notre Guadeloupéenne paraît bien lisse. Son mot d'ordre : le travail, le travail et encore le travail. Elle risque de trouver les journées bien longues dans notre villa niçoise puisque nous n'avons pas pour ambition première de nous transformer en esclavagistes. Certes, elle pourrait occuper ses journées en coups bas et autres manigances pour notre plus grand bonheur, mais la demoiselle est plutôt du genre bonne copine. Bonne copine, ou bonne poire ? Je ne sais pas vous, mais franchement, j'aurais presque envie d'enfoncer mon escarpin dans la rétine du directeur de casting, en espérant qu'il remonte jusqu'à la cervelle, afin de vérifier que celle-ci est bien inexistante. Entendre une candidate affirmer que les conflits et la manipulation sont passés de mode, ça me donne envie de vomir. Sérieusement, à quelle dose de divertissement allons-nous avoir le droit si on patauge au beau milieu de Petit Poney Land ? Certes, Jazzy est travailleuse et souhaite encaisser le gros chèque afin de donner un coup de pouce à ses rêves professionnels - le travail, toujours le travail -, cependant, la demoiselle a l'air d'avoir quelques cordes à son arc. Comme des yeux qui crient braguette. Et on est d'accord : une Marie-couche-toi-là fait toujours monter l'audimat. Ce qui me fait dire ça ? Entre nous, quelle candidate vanterait sa souplesse ET son endurance physique dans le même casting, si ce n'est pas pour sous-entendre qu'elle compte bien nous refaire un remake du Loft dans la piscine ? On est d'accord. Et ça, ça m'enchante. J'ai toujours eu un faible pour les salopes qui se cachent derrière des airs de Girl Next Door.

Alors que les deux premiers candidats font leur entrée dans la maison, voici deux nouveaux candidats !

Représentant les Etats Unis...

AARON

Du haut de ses vingt sept ans, Aaron l'Américain semble tout désigné pour être l'éternel adolescent attardé de la promotion. Quand la plupart des gens de son âge sont au minimum en couple, voire carrément casés sérieusement, lui traîne vingt quatre heures sur vingt quatre avec ses amis d'enfance dans des garages. Si ce portrait pouvait être mignon au lycée, lorsqu'on essayait vainement de se trouver une identité en réparant des voitures en bande ou en tentant de monter un groupe de rock - toujours raté -, à son âge la bande de potes collante + le garage glauque, c'est un peu l'association qui tue l'amour, si vous voyez ce que je veux dire. Que les candidates se rassurent, les copains relous sont restés enfermés dans un garage de Los Angeles. Aaron semble en effet bien loin du stéréotype américain de base de la vedette de seconde zone Californienne, en passant par le golden boy New Yorkais. Non, ce grand enfant qui ose pourtant se qualifier de mature - c'est selon moi sa meilleure blague jusqu'à présent - est un grand déconneur, qui n'aime pas se prendre la tête. Ses hobbies ? Le jonglage. Non, je ne plaisante même pas. Sa passion ? Mettre l'ambiance. Pour ça, je lui fais confiance, c'est sûr qu'il risque de dérider les candidats si il envisage de montrer ses talents de bête de cirque dès le premier soir. Grosse ambiance en perspective. Ironie quand tu nous tiens. Bon, j'arrête de chambrer ce brave garçon tout droit sorti d'American Pie, parce qu'au fond, je suis persuadée qu'il a du potentiel... tout du moins niveau blagues en dessous de la ceinture & bonne humeur.

Représentant l'Australie...

ERICA

Est-ce qu'un casting serait complet sans une fille à papa à adorer détester ? Bien sûr que non. Et c'est pourquoi la très blonde et très ravissante Erica nous a été importée de Sydney. Des jambes fuselées, un teint hâlé par le soleil d'Australie, des belles boucles blondes et un sourire de garce, elle est là pour attiser la jalousie des filles, et ne s'en cache pas : elle a un physique de télé réalité, et fait des envieuses. Hmm, intéressant, et tes chevilles dans tout ça, ça va, elles tiennent encore le choc ? Prends garde ma jolie, si tu continues comme ça tu ne pourras plus rentrer dans tes escarpins fétiches, et ce serait tout de même dommage. L'Aussie n'a définitivement pas froid aux yeux et on ne peut pas lui ôter son franc parler. Oui, elle profite de la carte bleue de Papa, et oui elle n'a pas besoin de travailler pour vivre. Ok, elle est peut être torride, mais ça m'étonnerait que ses petits camarades apprécient qu'une fille griffée de la tête aux yeux prenne place dans le jeu. Après tout, l'enjeu n'est-il pas un gros chèque sur lequel tout le monde fantasme plus ou moins discrètement ? (Oui, Aaron, tout le monde a remarqué l'étrange bosse au niveau de ton entre-jambes, merci.) Je ne lui donne pas deux semaines avant que les reproches pleuvent. Pourtant, malgré un physique de garce de série tv médisante et un compte en banque fourni, Erica parvient à se détacher un peu de l'image qu'on a essayé de lui coller. Par exemple, elle tient une boutique de surf. Oui. Il paraît même qu'elle est douée, mais ça, je demande à voir. Personnellement, je la vois difficilement s'adonner à autre sport que celui en chambre, ou le shopping à la rigueur. Enfin, la boutique de surf est le meilleur endroit où séduire des australiens sportifs, au corps sculpté et à la chevelure parfaite. Pas bête, Barbie, pas bête. Sois aussi rusée dans le jeu, et tu iras loin ! C'est tout le mal que je te souhaite. Oh, un conseil : range moi donc cette Black AmEx qui dépasse...

Allez, continuons dans notre lancée, voici deux nouveaux candidats !

Représentant l'Italie...

LUCIO

Et continuons tout de suite avec l'Italien de service, j'ai nommé Lucio. Ce qu'il y a de sûr, c'est que celui-là ne va pas beaucoup bousculer nos stéréotypes. Franchement, quand je vous dit "Italien", vous pensez à quoi ? Beau gosse, sang chaud, bruyant et macho ? Oui ? C'est drôle, moi aussi. Mixez tout ça, et vous obtenez Lucio. Il est certes, torride, mais il devra bousculer les convenances si il veut tirer son épingle du jeu et montrer que les Italiens ne sont pas que des hommes à femme sanguins qui parlent avec les mains. Oui, je suis peut être un peu sévère, mais n'est-ce pas la meilleure façon de forcer les candidats à se dépasser dès la première semaine. Je crois bien que si. Alors moi, j'ai hâte de découvrir le vrai Lucio, et non pas le mec de la night dont la plus grande phobie est l'aspirateur qui a sans doute voulu se mettre le casteur en poche en forçant les traits de son pays. Chez moi, ça ne passe pas. Next !

Représentant l'Argentine...

AURORA

Dans chaque casting de télé réalité, nous retrouvons un Bisounours aux yeux de biche éplorée, là sans qu'on ne sache réellement pourquoi. Around the World ne fait pas exception à la règle et nous promet une une héroïne échappée tout droit d'un conte Disney argentin... d'ailleurs ça tombe bien, elle en a le prénom, j'ai nommé Princesse Aurora, dont le château se trouve à Buenos Aires. Souriante, dynamique, aimable, maladroite, gourmande et gaffeuse ? Wow, je sais pas vous, mais j'ai du mal à réprimer un bâillement. C'est un concours de Miss parfaite ce casting, ou bien ? Princesse Aurore a déjà tout de la bonne pâte du groupe, malléable à souhait. La preuve ? Elle souhaite établir de bons liens avec les candidats, qui, telle une bande de zombies affamés, ne penseront qu'à la façon la plus rapide de lui dévorer le cerveau, afin de se repaître. Oui, j'ai le sens des métaphores les plus distinguées, vous me pardonnerez. Pour compléter ce charmant tableau champêtre, Aurora aime faire le ménage. Pardon ? Je croyais qu'Aurora était le prénom de la Belle au Bois Dormant, pas celui de Cendrillon. Bon, c'est pratique, le souci des tâches ménagères est déjà réglé, la très gentille candidate semble dévouée. Le mot de la fin ? Notre Princesse argentine espère une morale finale... à une programme de télé réalité. Là, excusez moi, mais j'en ris encore. Chérie, un conseil d'amie : on est pas dans un conte de fées et nul Prince ne viendra te sauver des griffes d'une vilaine sorcière. Quoi que, si pour le Prince c'est sûr, peut être que je m'avance un peu en ce qui concerne la sorcière : après tout, entre Barbarella et Cruella, il n'y a qu'un pas, non ?

Et avant de connaître les autres candidats, marquons une page de publicité !